Le 14 mars 2012.
C’est à grand coup de marteau piqueurs et de pelleteuses que la Chine de Beijing avance. Les grues sont de partout et les gratte ciels de plus en plus hauts et nombreux. Pour cela, la Chine fait très souvent table rase de son passé sans se retourner (article parut le 12 novembre 2009 dans le Journal de Saône et Loire). Cet empire dit du milieu se trouve totalement coincée entre tradition et modernité mais Beijing décide pour ce milliards et demi d’individus qui à ce jour n’a pas encore beaucoup à dire.
Pourtant, je me souviens très bien de ce 7 juillet 2009 quand la ville d’Urümqi, dans la province du Xinjiang, s’était mise à brûler sous la rébellion ouïghours alors que les feux d’artifice étaient sur le point d’éclater sur les Champs Elysées… (article publié le 29 juillet 2009 dans le Journal de Saône et Loire)
La Chine est un mélange de 56 groupes ethniques répartis sur un territoire immense dirigé d’une main de fer par Beijing et le groupe ethnique majoritaire des Hans. Aujourd’hui encore étouffé par les hautes autorités, des minorités essaient de faire entendre leur voix. Le 22 février 2012, jour de l’an tibétain (Losar), dans la préfecture d’Aba, au Sichuan tibétain, une nonne s’est suicidée par le feu portant le total à 24 ces douze derniers mois. La guerre silencieuse se poursuit contre la digestion culturelle du Tibet, une minorité parmi tant d’autres dans notre monde moderne où langues et ethnies disparaissent chaque jour un peu plus. Oui, nous sommes bien à l’heure de la globalisation.
Je vous invite à découvrir le quotidien en images de ces minorités de Chine (particulièrement les tibétains du Sichuan) qui sont et seront de plus en plus coincés entre tradition et modernité malgré l’adage tibétain qui dit que « Ton ennemi est ton plus fort éducateur ».